Je souris et je suis même un peu émue à la lecture du texte de la belle Eve.
Je souris d'entendre à la radio, comme un rappel d'elle, cette chanson qu'elle adore.
Je souris de sentir ce parfum porté par un autre que lui qui me le rappelle juste là, en plein coeur.
Je souris de voir entrer ce petit mec de trois ans qui passe presque tous les soirs à la librairie en rentrant de la crèche. Sa maman qui s'excuse "il veut venir dire bonjour à la dame des livres" avant de rentrer à la maison.
Je souris quand il me demande comme presqu'à chaque fois "tu l'as encore la vache orange?"
Je souris, beaucoup, et c'est sans doute la meilleure des cachettes.
Je souris quand mon amie enchaîne avec un deuxième entretien.
Je souris quand une boîte dorée pleine de chocolats délicieux m'attend au retour de ma pause dej et tant pis si mon jean fera un peu la gueule à la fin du mois avec tous les repas pantagruelesques à venir.
Je souris quand ma mère, surexcitée, m'apprends, tu te rends compte, qu'on sera tous là le soir du réveillon.
Je souris quand je choisi la photo qui illustrera ce post et que j'entends d'ici les rires de certaines parce que je sais qu'elles sourieront aussi.
Je souris quand ma pote m'envoie des offres de boulot improbables pour me faire marrer.
Je souris quand je pense à ma grand-mère, qu'elle me manque encore si fort mais que la douleur a fait place à une très grande douceur. Je la sens là, à chaque instant.
Je souris quand je réalise que, non la route n'est pas si droite, mais que c'est sans doute ainsi que l'on a le plus de temps pour profiter du paysage.
Je souris en me disant que cette fenêtre, c'est vraiment pas grand chose, beaucoup de rien mais que les ponts qu'elle crée sont de vraies sources de bonheur.
Et toi, tu souris ?
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