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Comme une odeur de rance...

Publié par Eliabar sur 12 Février 2014, 09:07am

J'ai fait des études d'histoire. J'ai été une passionnée, une dévoreuse. Parmi les sujets qui m'ont fascinée, bien plus que des périodes, j'ai longuement étudié les pouvoirs totalitaires et leurs dérives.

On retrouve très souvent les mêmes mécanismes pour conduire des populations, des peuples entiers à se ranger derrière des idéaux qui les privent de toute liberté et de tout libre-arbitre. La peur est l'arme la plus efficace.

La peur de l'autre, la peur de celui qui est différent de soi, la peur de ce que l'on ne comprend pas.

On y revient toujours, les tensions économiques en sont le terreaux et le savoir, la connaissance les premières victimes.

Comme une odeur de rance...

Les attaques contre les livres qui font les choux gras des réseaux sociaux ces derniers temps ne sont en rien anodines. Le discrédit que certains s'acharnent à jeter sur l'école, les enseignants n'a rien d'innocent. Il ne s'agit pas de se cacher derrière son petit doigt, il ne s'agit pas de se laisser impressionner par ces minorités extrêmistes qui ne cherchent qu'à se rendre visible, qu'à faire du bruit, qu'à nous faire peur .

Qu'elles retournent ronger leur os, qu'elles retournent à leur aigreur et à leur peur de l'autre. Le monde de la littérature, le monde des enfants ne leur appartient pas. On ne peut pas comprendre ce que l'on ne conçoit pas.

Oui une fille et un garçon ont les même droits, oui l'égalité existe et oui c'est à l'école, à l'état de la défendre et de la garantir.

Oui, un enfant comprend que derrière un album rigolo et impertinent comme "Tous à poils" le message c'est que nous sommes tous différents et pourtant si semblables, oui il comprend après la lecture du "Jour du slip" que grandir en tant que fille ou en tant que garçon, ça n'est pas pareil mais pas si différent.

Oui, il comprend que tous les donneurs de leçon ne les utilisent que parce qu'ils sont d'excellents prétextes pour défendre leurs théories d'un autre âge.

Faire peur en utilisant des enfants, il faut être décidemment bien lâche que l'on soit porteur de slip ou même de culotte.

***

 

 

Comme une odeur de rance...

Le texte de La Charte des auteurs jeunesse est à lire ici.

La réponse très juste de Claude Ponti est .

 

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R
Joli blog que je decouvre aujourd'hui....chez nous on dévore les livres alors je m'abonne avec plaisir pour suivre ton actu....
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E
Bienvenue ;)
W
Bravo !
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M
Très bien vu, j'adhère complètement à ton analyse!
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A
tellement vrai et si bien formulé!!
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M
Tiens une historienne!<br /> C'est drôle moi aussi!<br /> Avec le même goût pour les périodes sombres en plus.<br /> Bref tu résumes fort bien ce que m'inspire le débat actuel. Je te conseille l'édito des Inrocks de la semaine sinon.
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E
Tout est dit !!
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L
On n'a pas peur, on veut vivre la vie, avec les autres, tous différents, et tous pareils !
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C
Moi je dis : Bien dis ! et Bravo !
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C
lâche oui et odieux et malveillant et crétiiiiin!
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K
En tant qu'enseignante et mamie, je dis bravo et merci !
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V
J'applaudis !!
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L
La vigilance, encore et toujours !<br /> Bises.
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T
Tout est dit, et tellement bien dit, merci!
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